Monsieur Grabeuz s'engage
N'étant plus Bayrouiste, (je l'ai été durant le mois de février,mais ça va beaucoup mieux merci...), je vais vous donner franchement mon opinion sur ce deuxième tour.
Je n'ai jamais caché ma Sarkophobie. Ne le connaissant pas intimement, le ressenti que j'ai envers ce monsieur est construit par ce que les médias m'ont transmis. Étant plutôt porté sur le Canard que sur le Figaro, il est assez tristement logique qu'aujourd'hui je ne vois en Monsieur Sarkozy de Nagy-Bocsa qu'un arriviste teigneux, affairiste et colérique. J'aurai lu Valeurs actuelles, il est probable que son courage et son volontarisme m'aurait fait pâmé comme une jeune fille en fleur...
C'est donc en toute subjectivité que je me méfie du petit César et que je crains pour la France d'après. Selon l'image que j'ai de lui, après son élection, hélas, tout deviendra possible.
Et pourtant... Il m'arrive parfois d'espérer que notre Tartarin de Neuilly soit élu, qu'il mette en place son programme, et que je puisse savoir une bonne fois pour toute si j'ai bien fait de crier au loup!
Je crie au loup depuis tellement de temps sur tellement de sujets (il n'y a rien après la mort / nous détruisons notre planète / après la fin du pétrole, ce sera la crise / les OGM d'aujourd'hui sont la cause des ravages agricoles de demain / la révolution cybernétique prépare une société totalitaire / le communautarisme amènera la guerre civile / Les magazines people rendent nos filles complètement connes / le néo-libéralisme détruit nos instincts grégaires / d'ici 50 ans le monde ne sera plus que désolation / la télé-réalité va faire des dégats irrémédiables sur nos adolescents) bref, pour une fois, et très rapidement, nous verrons si nous sommes à l'aube d'une Allemagne de janvier 1933 ou d'un Chili de septembre 1973, où si mes peurs étaient infondés et que Notre Joe Dalton n'était au pire qu'un Berlusconi sauce poule au Pot, et au mieux le leader charismatique que tout mouton égarée que nous sommes dans ce monde si complexe, nous espérions vainement, avec la craint de se faire tondre.
Et puis au pire, si Nicolas Police se révèle vraiment être celui que les TSS décrivent, nous pourrons triomphalement jeter à la face des encenseurs d'Iznogood, « On vous l'avait bien dit, on avait raison » et cette jouissance d'avoir su avant les autres nous tiendra chaud dans les dédales de Sarkoland....